Quand il ne reste que la toute petite place au milieu du bureau,
alors c’est bon.
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Je songe depuis quelques temps à publier mes courriers adressés à la banque, ou à des éditeurs peu scrupuleux (car il y a aussi des éditeurs géniaux).
Un éditeur me propose de ré-illustrer un de mes premiers livres.
Un livre qui a donc « bien » marché.
1. la proposition de l’éditeur :
avance 3000 euros, 3% de droits, 25% de cession, essai demandé, rendu fin octobre.
2. ma réponse :
Cette proposition est gratifiante, le défi me plaît, même!!!
Donc oui!
Et j’aurais plaisir à travailler dans le même esprit que mon album « Dans la maison de Poupée »!
Questions et remarques :
- Si dédit il est rémunéré, on parle de l’essai n’est-ce pas?
Je suis bien sûr disposée à faire un essai (dans les conditions ci-dessus), courant juillet.
- Les délais me conviennent très bien.
- Depuis le temps que ce titre existe (2001) et fait son chemin + s’il est prévu de le maintenir au catalogue = c’est que les risques d’échec commercial sont faibles, non?!!!
- Le format s’est agrandi et si je travaille en couleurs numériques, il n’y plus de frais de photogravure (en l’occurrence c’est même moi qui prend la responsabilité de scanner mes dessins avant de les mettre en couleur!). Je suis sûre que les éditions /\ peuvent faire un petit effort sur l’avance et les pourcentages!
J’aimerais plutôt une avance de 4500 euros, droits progressifs, OK pour les 25% de cession.
3. la réponse de l’éditeur :
Pas de négociation possible.
L’avance est déjà plus importante que celle de la première édition car le format a grandi.
Essai payé 200 euros.
4. ma réponse
Pourquoi serait-il impossible de négocier?
Le contrat est un terrain d’échange et de discussion!
Et une avance est une somme débitée sur MES droits à venir, pas un salaire!
Pourquoi les éditions /\ rééditent ce titre si ce n’est qu’elles sont sûres de leur choix, commercialement parlant?
C’est pour en faire profiter les acheteurs, bien sûr… mais pourquoi ne pas en faire bénéficier aussi les auteurs?!!
Nous avons contribué à la longévité de ce titre!
Doit-on en déduire que ce qui intéresse les éditions /\ c’est dicter un contrat, peu importe l’auteur pressenti…
Pourtant j’ai moi aussi quelques conditions quant à la qualité de travail à laquelle j’aspire et je prétends!
J’estime que la qualité de l’ouvrage dépend grandement de la considération que l’auteur et l’éditeur se portent mutuellement!
Négocier est une base de départ incontournable, et si dès ce départ je me retrouve face à un mur, je vois difficilement comment cela peut devenir intéressant pour la suite…
5. fin
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Je me fais peu d’illusion sur la prochaine réponse.
Cet éditeur de référence brasse un capital monstrueux.
Et se moque ouvertement des conditions de travail de ses collaborateurs.
200 euros un essai!
PS : pour des raisons évidentes de confidentialité, je ne publie ni l’intégralité des messages de l’éditeur, ni son nom.