Quand je marche j’avance.
Ce chemin que j’aime emprunter encore et encore,
le même, et chaque fois c’est un nouveau chemin.
Marcher est un délice, savoureux de sensualité sous la pluie.
Oui.
Eau sur le front ruisselle jusqu’à la pointe du nez, larme saisie du bout de la langue, mèches de cheveux collées, ploc gouttes sur capuchon, frisson humide dos, transpiration, aussi, mains trempées, peuple de l’eau, gastéropodes, batraciens, oiseaux blottis, insectes aussi, humains aussi, moteurs aussi, silence pluie cadeau.
Petit guide de plaisirs pluvieux, solitaires ou partagés :
- bottes et large imperméable.
- chaussettes en laine pull en laine.
- sortir.
- pas de parapluie!!!
- sauts à pieds joints dans les flaques, chaque flaque, jouissif.
- observation des rythmes et des ondes cercles parfaits à la surface de l’eau, musique.
- admiration des perles d’eau, colliers d’arbre scintillants, bijou.
- soudain le ciel s’ouvre dans une flaque, vertige.
Quand la pluie ne sera plus, on aura trop chaud, ou trop froid, neige 24 décembre Noël blanc, herbe grasse cache-cache œufs, robe sandales bal du 14 juillet, hein. Et si la météo ne colle pas avec nos désirs consuméristes? Ne pourrait-on plus se réjouir?
Hop hop écharpes tongs tricot fraises et pot-au-feu, haut les cœurs!